vendredi 18 mars 2016

SCC9/4 - CONSTITUTION EWUMELA ! ** Ou pourquoi s'opposer aux innombrables et incessants « coups d’État constitutionnels » ( fomentés et opérés par la Haute Hiérarchie et la bande mafieuse dont il s'est entouré) visant à l'établissement d'une "dictature constitutionnelle" au Luabongo

Un rappel d’ordre "historique" et "juridique" expliquant  pour quelles excellentes raisons la population conscientisée du Luabongo et ses activistes citoyens défendent courageusement (journées "ville morte" , manifestations pacifiques systématiquement interdites ou réprimées...) avec conviction et détermination, la Constitution du 18 février 2006... LEUR CONSTITUTION !, contre les sorciers, les "services" et les crapuleux qui piétinent le peuple et s'efforcent de juguler une constitution "fruit des efforts conjugués et consensuels de l'ensemble des forces politiques et sociales de la Nation" et de la confisquer à leur profit...

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En 1960, le Luabongo était régi une constitution écrite par les Noko.
Les textes constitutionnels édictés sous Seskoul (constitution du 24 juin 1967, instauration du  parti unique et sa transformation en parti-Etat) avaient pour objectif principal d’installer et de consolider la dictature.
La constitution promulguée en date du 18 février 2006 était l’œuvre d'anciens belligérants (s'étant auto-amnistiés et auto-désignés "constituants") qui se sont réunis au sein d'un Parlement dit de transition et ont entrepris de concrétiser les accords de Sun City. 
Cette nouvelle constitution résultait d’un compromis politique obtenu à Sun City, en 2002
Ses auteur la présentaient comme étant le"fruit des efforts conjugués et consensuels de l'ensemble des forces politiques et sociales de la Nation" (ainsi que déclaré par la Haute Hiérarchie dans son discours de promulgation du 18 février 2006) et visant expressément (dans l'esprit de ses auteurs, d'après l'exposé des motifs), à "mettre fin à la crise chronique de légitimité des institutions et de leurs animateurs depuis 1960". 

La constitution de 2006 a néanmoins été rapidement considérée, pour la population conscientisée du Luabongo et ses activistes citoyens, comme la première constitution réellement nationale et démocratique du pays. 

Approuvée par référendum les 18 et 19 décembre 2005, cette nouvelle constitution répondait, en effet, notamment, aux préoccupations suivantes qui étaient celles de tout un peuple ayant trop longtemps souffert du colonialisme, de la dictature et de la guerre :
- instaurer un Etat de droit,
contrer toute tentative de dérive dictatoriale,
- assurer l'alternance démocratique...
et satisfaisait ainsi un certain nombre d'exigences posées par la population conscientisée du Luabongo et ses activistes citoyens.

Parmi les dispositions constitutionnelles répondant à ces préoccupations majeures, figuraient notamment une disposition (article 70) limitant à deux du nombre de mandats présidentiels et d'autres dispositions dont il était expressément précisé qu'elles ne pouvaient être soumises à révision.


La nouvelle loi fondamentale, en effet, prévoyait certes une procédure de révision mais, sur pied de l'article 220 de cette même constitution de 2006 (article 220  repris mot pour mot par la Haute Hiérarchie dans son discours du 18 février 2006 précité), "ne peut cependant remettre en cause la forme républicaine de l’Etat, le principe du suffrage universel, la forme représentative du Gouvernement, le nombre et la durée des mandats du Président de la République, l’indépendance du pouvoir judiciaire, le pluralisme politique et syndical".



DÉTOURNEMENT DE LA CONSTITUTION, DÉPOSSESSION DU PEUPLE DE SA SOUVERAINETÉ ET ETABLISSEMENT D'UNE "DICTATURE CONSTITUTIONNELLE" = HAUTE TRAHISON 

Que se passe-t-il à présent ? 

Et pourquoi la population conscientisée du Luabongo et ses activistes citoyens défendent-ils aussi résolument leur Constitution ?
Il se passe que de nombreuses orientations du texte de la Constitution de 2006  déplaisaient considérablement à la Haute Hiérarchie et à la bande mafieuse dont il s'était entouré, ceux-là même qui, aussitôt après la promulgation de la nouvelle constitution, avaient fait main basse sur le Luabongo et ses richesses: 
- en s'appropriant les institutions de la République dès cette année 2006 avec le soutien actif et le concours financier des Noko et de l'UE (via l'incontournable Louis Michel, à l'époque Commissaire européen au développement) et de la prétendue Communauté internationale, attentive à faire prévaloir ses intérêts marchands... et par le biais d’élections bidouillées par les "services" 
- et en réussissant  à en conserver le contrôle en 2011 à la faveur d'élections tout aussi bidouillées par les "services" que les précédentes... et d’un premier « coup d’Etat constitutionnel » : la révision du 15 janvier 2011 introduisant le scrutin présidentiel à un tour.

Actuellement, à la veille de l'expiration du deuxième mandat de cette Haute Hiérarchie qui s'est fermement accrochée au pouvoir et refuse de le quitter, on assiste à 
:

de nouvelles et innombrables tentatives de contournement de la Constitution ou de détournement de certaines de ses dispositions-clés, à savoir, particulièrement, celles qui avaient été mises en place pour garantir le caractère démocratique du Luabongo et assurer l’alternance démocratique et, particulièrement, la disposition de l'article 70 limitant le nombre et la durée des mandats présidentiels,
et à l’accaparement par une bande mafieuse d’une souveraineté nationale (avec l'instauration d'un "parti-Etat de fait" tandis qu'une opposition croupion, habilement contingentée, neutralisée, manipulée, emprisonnée ou savamment compromise et "entretenue" comme une maîtresse ou un amant capricieux, est appelée à faire de la "figuration démocratique" au sein d'assemblées-théâtres ou de "dialogues" prétendument inclusifs servant, pour l'essentiel, à donner une apparence de légitimité ou une façade de respectabilité au pouvoir arbitraire et absolu de quelques-uns) qui n’appartient qu’au peuple : établissement d'une "dictature constitutionnelle" en détournant les institutions, la justice, les investissements publics, les médias et les télécommunications (internet et SMS compris) de leurs fonctions premières et en les mettant au service du pouvoir en place au détriment de l'ensemble de la population, confusion sciemment instituée entre les notions de souveraineté nationale et d'immunité de fonction de la Haute Hiérarchie et de sa  bande mafieuse, pour tous les crimes et  actes de brigandage dont ils se rendent coupables pendant l'exercice de leur "mandat" et verrouillage de l'accès au pouvoir (par la restriction de l'espace démocratique et de nombreux atteintes à la liberté d'expression et de communication et à d'autre libertés publiques garanties par la constitution en matière d'association, de réunion, de manifestation, de déplacement
 et autres actes de brigandage électoral, policier, sécuritaire, financier, judiciaire, etc)  de façon à ce que la Haute Hiérarchie et la bande mafieuse dont il s'est entouré... Ysengrin, Ya Mwilan, Shabbo, Tshaku, M'Bweta (et, auparavant, La Malibran, "soeur" d'un très puissant conseiller occulte du Haut-Hiérarque décédé dans un crash aérien), le général*** et autres sorciers et crapuleux chargés des basses besognes !, n'aient jamais à répondre,  devant le souverain primaire,  de leurs prédations, de leurs tromperies, de leurs forfaits... et, surtout, de leur profond dédain de la "masse" et de leur désinvolture vis-à-vis d'un peuple dont ils ne se soucient absolument pas de servir les intérêts collectifs : indifférence aux problèmes des "gens de tous les jours", méconnaissance des aspirations profondes du peuple (paysans, creuseurs, ouvriers et techniciens, artisans, étudiants, fonctionnaires, enseignants, employés et cadres d'entreprises, petits commerçants, maraîchères, vendeurs sur la voie publique, commissionnaires, chômeurs ou retraités) et de ses attentes légitimes. 

On comprend mieux dès lors pourquoi la population conscientisée du Luabongo et ses activistes citoyens sont déterminés à défendre LEUR CONSTITUTION en ce qu'elle est garante de leurs droits et porteuse de leurs espérances après des dizaines et des dizaines d'années d'occupation coloniale, de dictature et de guerre 


A ce propos, la population conscientisée du Luabongo et ses activistes citoyens rappellent (partageant ainsi l'avis juridique formulé, peu de temps avant sa mort, par feu Pierre Akele Adau, spécialiste du droit pénal) qules violations délibérées de la Constitution, les violations graves et caractérisées des libertés publiques et droits de l'homme garantis par la Constitution, le refus de donner leur plein effet à certaines dispositions de la Constitution, les « coups d’État constitutionnels » et l'établissement d'une "dictature constitutionnelle" résultant de l'ensemble de ces actes de brigandage juridique, judiciaire et sécuritaire sont constitutifs de l'infraction de haute trahison 

(voir particulièrement, à ce sujet, à l'article 165, alinéa 1 de la Constitution promulguée en date du 18 février 2006).


** A propos du slogan "Constitution ewumela !" lancé par le professeur André Mbata, cliquez notamment sur: 
http://desc-wondo.org/fr/les-juristes-et-scientifiques-congolais-plaident-pour-le-respect-de-la-constitution-ewumela/



Ndlr : Vous êtes perdu(e)s ?
Et vous vous demandez où trouver un plan de la ville, un menu de la semaine ou une table des matières quelconque… et comment avoir accès à chacune des différentes séries de séquences du buku « sorciers, services et crapuleux » ?
Problème ezali te, cliquez sur : http://sosecra.blogspot.be/




mardi 15 mars 2016

SCC9/3 - Un an après leur arrestation Fred Bauma et Yves Makwambala entament une grève de la faim... tandis que le charnier de Maluku est déjà oublié ?

C’était il y a un an…

A la mémoire de tous les citoyens dont les corps ont été encaqués dans un charnier, à Maluku, le 19 mars 2015, à la lumière des lampes torches et des phares de véhicules militaires.

Et en soutien à Fred Bauma et Yves Makwambala qui, un an après leur arrestation illégale et injustifiée, le 15 mars 2015, viennent d’entamer une grève de la faim pour obtenir la libération des prisonniers d'opinion et la garantie d'un espace public d'expression libre


Il y a un an déjà, en République autocratique du Luabongo, des hommes et des femmes qui exprimaient librement et publiquement leurs opinions ont été
- arrêtés et détenus au secret dans des cachots plus ou moins officiels à la direction des opérations des « services » située en face de la primature ou au cachot clandestin de l’avenue Mwene Ditu, n°17,  à la Gombe ou encore ailleurs (ce qui les rendait automatiquement suspects d’atteinte à l’ordre public, de refus d’obtempérer aux injonctions des forces de l’ordre, d’incitation à la révolte contre les autorités, d’incitation à la haine raciale, d’incitation de militaires à commettre des actes contraires au devoir ou à la discipline, de destruction méchante de biens, d’incendie volontaire de pneus et d’entrave à la circulation automobile)
- et/ou humiliés, tabassés, torturés, abattus, liquidés (ce dont il résultait qu’ils devenaient définitivement coupables des infractions les plus graves : offense à la personne du Chef de l’Etat, association de malfaiteurs et appartenance à une organisation terroriste, participation à un mouvement insurrectionnel tendant à porter le massacre, la dévastation ou le pillage et, en bonus,  complot armé contre la vie du chef de l’Etat)
- et/ou étiquetés « corps de l’Etat », jetés à l’intérieur de camions bâchés et transportés nuitamment par les agents des « services » jusqu’à Maluku, déchargés au cimetière de fula-fula en bordure de la route secondaire reliant Maluku à Menkao à la lumière des lampes torches et des phares des véhicules militaires, empilés, tassés et compactés dans un charnier creusé précipitamment à cet effet (ce qui avait pour effet de les faire disparaître pour de bon… en les transformant en fœtus ou en indigents).


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Il y a un an déjà, après la découverte du charnier de Maluku,  Vié ba Diamba  adressait une lettre ouverte adressée à son jeune frère,  In Koli Jean Bofane :


Cher auteur
Mon frère

Ici, au Luabongo, ça pue l’essence et on n’attend plus que l’étincelle.
Je voudrais profiter d’une légère accalmie pour faire appel à l’expertise du plus célèbre de tes personnages épicés, Célio Matemona, alias  Célio  Mathématik et lui demander de m’aider à formuler, dans le langage des chiffres, un certain nombre de questions, encore très embrouillées dans ma p’tite tête, que je me pose relativement au charnier découvert dans le cimetière de Fula-Fula, sur la route secondaire reliant Maluku à Menkao. Un charnier parmi tant d’autres en République autocratique du Luabongo…

Pour lire la suite, cliquez sur :
 


Ici, au Luabongo, mon frère, les réfractaires, les résistants et les simples citoyens continuent de vivre et de mourir au taux du jour…
Ça pue l’essence et on se demande seulement quelle sera l’étincelle…


Où en est l’enquête à présent ?
Nulle part, évidemment ! Il n’y a jamais eu d’enquête véritable !
Le charnier de Maluku est donc devenu une « Parcelle des Etoiles » réservée à l’inhumation de fœtus ? Dire le contraire serait constitutif de l’infraction d’atteinte au moral des "services" et à l'honneur de ses agents !
Et le système sorcier, toujours impuni et s’imaginant être à l’abri de toutes poursuites et de toutes sanctions, continue de vampiriser le pays et ses habitants et de se déchaîner contre les adversaires politiques, les membres de la société civile indépendante, les activistes des mouvements citoyens, les journalistes d’opinion et les gens ordinaires (paysans, creuseurs ou citadins) qui revendiquent une amélioration de leurs conditions de vie : violations et tentatives de contournement de la constitution, refus obstiné de l’alternance dans le respect des règles constitutionnelles existantes, dérives autocratiques et restriction de l’espace démocratique, atteintes incessantes aux libertés d’expression, d’association, de réunion, au droit de manifester pacifiquement et au droit de circuler à l’intérieur ou à l’extérieur du pays, menaces de mort et intimidations à l’encontre des défenseurs des droits de l’homme et de leurs familles, corruption d’élus mercantiles et création de partis doublons inféodés au système, constitutions de prétendues organisations de la société civile à la solde du pouvoir en place, subornation et instrumentalisation de chefs de cultes religieux, durcissement des méthodes de répression, fermeture de radios et de télévisions réputées « proches de l’opposition », confiscation des passeports et des documents d’identité d’opposants notoires, usage inconsidéré de la force contre des  manifestants pacifiques et non armés (tandis qu’aucune poursuite n’a été engagée à ce jour contres les responsables des tueries des 19, 20 et 21 janvier 2015 ni contre les auteurs des « exécutions extrajudiciaires » des opérations Likofi), incarcération des résistants à l’arbitraire, changeurs de monde et passeurs d'idées nouvelles, maintien en détention des prisonniers politiques éligibles à la loi d'amnistie promulguée le 11 février 2014, procès iniques de militants de La Lucha et condamnations expéditives "en marge de la loi" prononcées par des juges aux ordres, enlèvements et liquidations et autres agissements crapuleux (à propos des crapuleux et de leurs agissements, cliquez sur : http://ssc-07.blogspot.be/2015/01/les-crapuleux-des-policiers-ou-des.htmlet actes de brigandage politique, constitutionnel, diplomatique, électoral, policier, sécuritaire, militaire,  judiciaire, social, culturel, économique et financier…

Seskoul est de retour… même si le costume cravate a remplacé l’abacost !
Et la grande espérance démocratique née de la constitution du 18 février 2006
(la première constitution réellement nationale et démocratique du pays, approuvée par référendum en décembre 2005... une constitution dont les préoccupations fondamentales - instaurer un Etat de droit, contrer toute tentative de dérive dictatoriale, assurer l'alternance démocratique, etc -  résultaient du consensus politique obtenu à Sun City et qui visait expressément, d'après l'exposé des motifs, à "mettre fin à la crise chronique de légitimité des institutions et de leurs animateurs depuis 1960") a été étouffée et piétinée par un système sorcier opérant dans l'opacité, la dissimulation, l'absence totale de « traçabilité démocratique » : gestion sécuritaire et sans vision, sans protection sociale
- Nzambe akosala ?
- Onyati ! 
de la population, sans objectif autre que celui de l'enrichissement personnel d'une caste, d'une coterie ou d'une bande mafieuse (à propos des principaux « personnages » qui constituent cette bande mafieuse et  de quelques-unes de leurs victimes exemplaires, cliquez notamment sur : 
http://ssc-02.blogspot.be/2015/01/un-roman-guerilla-ou-le-tonneau-dun.html) de dirigeants autoproclamés ou (mal) « élus », cupides, menteurs et assassins.




Ndlr : Vous êtes perdu(e)s ?
Et vous vous demandez où trouver un plan de la ville, un menu de la semaine ou une table des matières quelconque… et comment avoir accès à chacune des différentes séries de séquences du buku « sorciers, services et crapuleux » ?
Problème ezali te, cliquez sur : http://sosecra.blogspot.be/